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La DGAC se réorganise en raison de la crise sanitaire ; dette, suppressions de postes, mesures d’économies et investissements sont au programme ; la DSNA ralentit ses recrutements

Après avoir perdu plus des trois quarts de ses revenus en 2020 en raison de la crise sanitaire et de la perturbation du trafic aérien, la Direction générale de l’aviation civile – DGAC (siège à Paris/75 – autorité chargée de la régulation et du contrôle aérien – effectif : 400) a décidé d’avoir un recours massif à l’endettement. Un emprunt auprès du Trésor de près d’1,5 milliard d’euros lui a été autorisé en 2020, un autre d’au moins un milliard d’euros devrait suivre en 2021, ce qui ferait grimper sa dette à environ trois milliards d’euros en 2022.
En parallèle, des mesures d’économies sont mises en place et une réorganisation régionale des fonctions supports est en cours. D’ici à 2024, 200 suppressions de postes (non-remplacement de départs à la retraite) sont envisagées, ainsi que le ralentissement des recrutements de contrôleurs aériens, visant à diminuer de 4 M€ les dépenses de personnel en 2021. Ce dispositif touche notamment la Direction des Services de la navigation aérienne – DSNA (siège à Paris/75 – organisme en charge du contrôle aérien – principale branche de la DGAC – effectif : 1600) qui ne devrait embaucher qu’une quinzaine de personnes en 2021 et une trentaine sur la période 2022-2023.
D’autre part, la pandémie pourrait impacter les investissements programmés par la DGAC, portant notamment sur la modernisation du contrôle aérien [cf. article du 13/06/2019]. Alors qu’un budget de 300 M€ a été sécurisé pour l’année 2021, environ 900 M€ seront encore nécessaires au cours des dix prochaines années. 
Enfin, l’organisme de régulation du contrôle aérien, dirigé par Damien Cazé, souhaiterait que sa dette, qui dépend aujourd’hui du budget annexe « Contrôle et exploitation aériens », soit transférée vers le budget général de l’Etat.